Nous_sommes_handicap_s_et_heureux

En Guadeloupe, nous sommes des milliers de chats et chiens à être sauvés par les associations de protection animale.

Parmi nous, il y a beaucoup d’animaux blessés.

Certains se retrouvent avec trois pattes et surmontent très facilement leur handicap. Je vous ai déjà raconté l’histoire de Biba. Elle est la preuve qu’on peut vivre heureux avec une patte en moins.

D’autres ont des formes différentes de handicap, soit de naissance, soit après avoir subi des maltraitances. Eux non plus n’auraient pas pu survivre longtemps dans la nature. Les bénévoles qui les ont sécurisés leur ont permis de vivre dignement aujourd’hui. Il n’y a pas de sélection dans la protection animale.

Je laisse quelques créoles vous raconter leur histoire.

Je m’appelle Rose, je suis une jolie chatonne, j’ai été abandonnée sur mon île.

J’ai un problème au niveau de mes pattes arrière, j’ai de la sensibilité mais je ne peux pas les commander.

Voici ma première photo quand j’ai été sauvée de la rue.

J’ai pris le grand oiseau blanc pour aller rejoindre une association spécialisée dans les handicaps.

J’ai vu un neurologue, un médecin spécialisé dans l’étude du cerveau. Les examens ont montré que mon cervelet est atrophié, trop petit. Il n’y rien à faire médicalement parlant.

Il n’y a pas que mes pattes arrière qui fonctionnent mal, c’est tout mon petit corps, j’ai des troubles de la coordination et de l’équilibre.

Les dames du refuge me massent quotidiennement pour que j’aie une musculature suffisante. Grâce à elles, j’arrive à me déplacer maintenant.

J’ai pris du poids aussi. Je profite bien.

Je puise beaucoup d’énergie auprès des autres chats. Une gentille chatte m’a prise sous son aile, je l’appelle maman Mardi. Elle est beaucoup plus calme depuis que je suis arrivée. Nous nous faisons du bien mutuellement.

Je ne peux pas être mise à l’adoption, mais je suis très heureuse au refuge, je vous l’assure. Je suis câlinée, choyée. Regardez comme je suis bien entourée.

Je remercie toutes les personnes qui se sont dévouées pour me sauver et celles qui se dévouent encore pour me permettre de vivre dignement.

Moi, Makou-Cha, je ne suis pas né handicapé, mais j’ai subi des maltraitances qui m’ont beaucoup abîmé. Personne ne sait ce que j’ai enduré ni comment j’ai survécu. J’avais cinq ou six mois quand j’ai été découvert.

J’ai été d’abord placé chez un vétérinaire avant de m’envoler moi aussi vers cette association.

Je cumule plusieurs handicaps, je ne vois plus beaucoup, je ne marche pas droit, je n’entends plus très bien non plus.

Malgré tout cela, j’ai rencontré des belles âmes sur mon chemin qui ont pris et prennent encore soin de moi. Je les remercie. Grâce à elles, j’ai appris que l’humain pouvait être bon.

Je suis un chaton très sociable, très doux, je ne fais pas de bruit mais je ronronne très, très fort quand on me caresse ou qu’on s’occupe de moi. J’ai été placé dans une famille d’accueil en attendant de trouver un foyer définitif.

Je vis très heureux et serein aujourd’hui comme vous pouvez le constater sur la photo.

Moi, je suis le petit dernier, Noé, un jeune chaton qui a une patte coupée. J’ai probablement reçu un coup de machette.

Cela ne me gêne absolument pas. Ceux qui ont voulu m’abattre se sont trompés car je suis toujours là et bien en vie et bien heureux moi aussi.

Je suis venu poser mes valises près de Rose et Makou-Cha.

Je suis un bébé, minuscule encore, je joue tout le temps, j’adore faire le fou avec mes balles et mes souris.

Je suis un petit chat rigolo, plein de vie.

Je suis en famille d’accueil avec Makou Cha. On s’entend très bien.

J’entends dire autour de moi qu’un jour je partirai avec mes maîtres. Des maîtres …. Wouah …. Une maison à moi … L’avenir s’annonce beau même si mes débuts de vie ont été difficiles. J’en profite pour remercier toutes celles et ceux qui m’ont permis d’être là où je suis aujourd’hui.

Moi, Kenny, j’étais un jeune chaton de trois mois à peine, jeté sur une plage. Ce sont des touristes qui m’ont ramassé dans un piteux état.

Je ne pourrai jamais raconter ce qu’il m’est arrivé, nous ne parlons pas le même langage. J’avais la mâchoire de travers et décalée, ce qui me donnait un petit air de « gueule cassée ».

Le vétérinaire a dû m’arracher des dents à cause de la position de mes deux mâchoires. Eh oui nous aussi, nous avons droit à des soins dentaires, comme vous les humains.

Une gentille famille m’a pris en accueil sur place avant que je m’envole vers une association spécialisée. Je suis parti avec Max. Il vous raconte son histoire un peu plus loin.

Nous avons été placés en cage de convalescence ensemble car nous étions très malades tous les deux.

J’étais un chat miniature, en retard de croissance, j’avais manqué de beaucoup trop de choses avant d’être sauvé.

Je suis en quelque sorte un miraculé.

Mes maîtres provisoires ont tellement bien pris soin de moi que je suis devenu magnifique. Qui me reconnaîtrait ?

Je suis un chat pot de colle qui adore les câlins, vraiment très gentil.

J’attends de rejoindre un autre foyer définitif mais j’avoue que je ne suis pas pressé.

Je ne remercierai jamais assez toutes ces belles personnes que j’ai eu la chance de rencontrer. De la Guadeloupe à la métropole s’est créée une chaîne de solidarité indispensable pour nous les créoles.

Moi Max, j’étais un chaton, une petite misère destinée à une vie d'errance comme beaucoup malheureusement. Il était urgent de me sortir de la rue moi aussi. Je ne pouvais pas me servir de mes pattes arrière et je n'aurais pas survécu longtemps. Heureusement de bonnes fées se sont penchées sur moi.

Vous avez vu plus haut les photos de mon arrivée et de mes débuts en métropole avec Kenny.

Me voilà peu après.

Ma vie n’avait pas bien débuté mais j’ai eu de la chance dans mon malheur. Mon chemin a croisé celui des fées de la protection animale Je leur suis tellement reconnaissant.

Et pour finir j’ai trouvé une gentille famille qui m’a adopté malgré mon handicap. Je suis très heureux aujourd’hui. Je les remercie du fond de mon petit cœur de m’avoir accepté comme je suis.

Voici notre histoire à nous, Andy et Karpet.

Nous sommes deux petits chiots créoles, nés en Guadeloupe avec une malformation des pattes arrière. Elles restaient raides, ce qui ne nous empêchait pas de jouer ni de courir à notre manière.

Nous avons été pris en charge par une association de protection animale locale.

Nous avions quatre mois, très joueurs encore.

Moi, Andy je suis une femelle et Karpet est un timal. C’est lui le premier sur les photos avec sa petite cravate blanche.

Nous nous sommes envolés vers la métropole comme nos copains plus haut.

Le refuge qui a pris le relais nous a emmenés dans un centre de physiothérapie pour nous aider à mieux nous mouvoir.

C’est incroyable n’est-ce-pas ? Nous voilà partis à nager dans une piscine avec des harnais. Des petits créoles si mal considérés de l’autre côté de l’atlantique soignés ici comme des humains.

Nous marchions mieux, nous courions plus facilement bien que nos pattes arrière restent tendues.

Nous avions quelques difficultés pour monter les escaliers malgré tout.

Nous recherchions donc des adoptants avec une maison de plain-pied ou un appartement avec ascenseur.

Nous devions aussi être adoptés ensemble. Il n’était pas question de nous séparer, nous sommes très, très proches l’un de l’autre. Karpet ne peut pas se passer de moi.

Deux mois après notre arrivée, de charmantes personnes nous ont ouvert leur porte et leur cœur. Nous sommes tellement heureux chez eux. Nous les remercions de nous offrir une si belle vie.

Comme tous les chiens « normaux » nous gambadons dans le jardin. Nous sommes tellement habitués à notre handicap que nous n’en prenons pas conscience.

C’est incroyable n’est-ce pas ?

Nous n’oublierons jamais les fées de Guadeloupe ni celles du refuge. C’est grâce à elles que nous sommes là aujourd’hui.

Ecrit par Mabel

Merci aux associations Handi’cats, Alma et SPA Sud Alpine de m'avoir autorisée à publier leurs photos.

Nous sommes handicapés et heureux.

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