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Les animaux ont la vedette
21 août 2015

Mes copains de la cantine

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Une colonie d’iguanes vivait dans le parc d’une administration à Basse-Terre, capitale administrative de la Guadeloupe. Ils se prélassaient au soleil et semblaient heureux dans ce petit périmètre de verdure.

Ils étaient juste un peu dérangés sur le coup de midi. Ils voyaient alors arriver de nombreuses personnes qui s’installaient et munies de curieux instruments se mettaient à manger sur les grandes tables en bois.

Ils se réfugiaient dans les arbres et les observaient. Elles étaient assez bruyantes mais ne semblaient pas dangereuses. Les iguanes attendaient patiemment que tous s’en aillent pour aller récupérer ce qu’ils pouvaient de nourriture. Certains leur laissaient volontairement des morceaux de fruits, de la mie de pain et parfois même les lançaient dans leur direction. Des iguanes plus téméraires allaient même jusqu’à s’approcher des tables pour manger les premiers. Chacun s’était habitué à la présence de l’autre et cohabitait en toute sympathie.

Mais les mamans devaient sans cesse veiller sur leurs progénitures car les petits, c’est bien connu, ignorent tous les dangers. Elles leur disaient de ne pas s’éloigner du parc car juste après le bâtiment il y avait la vilaine route sur laquelle passaient de drôles d’engins et beaucoup d’iguanes se faisaient écraser. Spectacle désolant et malheureusement assez fréquent.

Une partie de leur famille vivait un peu plus bas, dans l’enceinte du fort Delgrès, mais ils avaient renoncé à aller les voir car un d’entre eux s’y était aventuré et il n’était jamais revenu.

Il y en avait aussi un peu plus haut, sur un terre-plein. En fait les iguanes s’étaient réfugiés dans tous les endroits où les hommes avaient laissé un peu de verdure. Mais, un jour, de gros engins sont arrivés et ont commencé à tout remuer et les iguanes n’eurent d’autre issue que la route pour leur échapper. On n’a jamais su s’ils avaient trouvé un bon endroit pour se mettre en sécurité.

Ils avaient eu des nouvelles de leurs cousins qui vivaient à Terre de Haut sur l’archipel des Saintes. Ils les pensaient plus à l’abri sur ces îles où aucun véhicule à 4 roues ne circulait, certes il y en avait à 2 roues mais c’était moins dangereux. Ils apprirent que certains d’entre eux s’étaient fait capturer et vivaient attachés. Ils étaient emmenés de temps en temps sur la route qui mène au fort Napoléon pour être montrés aux touristes, le temps de faire une photo.

Quelle tristesse de les imaginer captifs.

Décidément tous les bipèdes ne ressemblaient pas à ceux qu’ils côtoyaient dans le parc.

Ils ont même entendu que certains en capturent pour les manger. La nouvelle a fait le tour de l’île.

Alors que l’iguane est un animal inoffensif, la plupart des hommes se révèlent de véritables prédateurs.

J’espère que ma petite histoire fera réfléchir ses lecteurs et que mes copains de la cantine, qui n’existe plus aujourd’hui, auront encore de longues et belles années devant eux.

Je ne les ai pas oubliés.

Ecrit par Mabel

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  • Ce blog est composé d'histoires qui ont pour but de sensibiliser les enfants au monde animal. Je pense particulièrement aux timouns de Guadeloupe où la condition des animaux est extrêmement difficile. Un fichier pdf est disponible dans chaque article.
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