J'ai toujours eu des chats dans ma vie

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D’aussi loin que je me souvienne j’ai toujours eu des chats dans ma vie.

La première fut Mary, un petit chaton que mes parents ont trouvé dans leur jardin. J’avais six mois. Nous avons grandi ensemble.

Elle fut ma confidente, mon doudou la nuit, ma copine quand je jouais à la poupée. Elle devenait elle-même parfois actrice, acceptant les chapeaux, tétines, balades en landau de poupée, supportant mes caprices d’enfant. Elle fut comme ma sœur pendant 18 ans !!

Je l’ai pleurée longtemps, je pense encore à elle.

Mary

 

                        

A la fin de sa vie, nous avions trouvé avec mes parents une portée de chatons, quatre petits, bien mal en point, dans le jardin d’un voisin. Cela faisait plusieurs jours que nous entendions miauler et nous avions donc fini par enjamber le muret.

Nous les avons emmenés chez le vétérinaire où ils ont été réhydratés, puis nous sommes allés acheter lait et biberons. Nous ne pouvions tous les garder et pendant que nous les nourrissions nous leur avons cherché de nouvelles familles.

 

Nous en avons gardé deux, un mâle roux à poils longs, Peluche, et une femelle grise, Chipie dit Pipipe, c’est le son qu’elle faisait quand elle essayait de miauler !

Ce fut très dur de se séparer des deux autres.

Mary partageait encore notre vie à l’époque et elle fut adorable avec eux.

Peluche

 

Chipie

 

J’avais également à cette époque une lapine naine qui venait d’avoir des petits. Nous avions alors fait un enclos dans le jardin. Nous y mettions les lapereaux avec leur maman et les chatons.

Tout le monde s’entendait bien. C’était amusant parce que parfois les chatons se mettaient à sauter comme les lapins, parfois ils se tétaient.

 

Plus grand, Peluche fut la terreur du quartier, enfin pour les chiens ! Car s’il n’a jamais été méchant avec qui que ce soit, il ne supportait pas quand un des leurs passait devant la maison.

Il sortait alors du jardin comme une furie, lui courait après, les poils tout hérissés. Comme ils étaient déjà longs de nature, ce n’était plus qu’une énorme boule criante. Les chiens partaient alors en courant !!

Mais il ne faisait pas ça quand ils étaient tenus en laisse.  

Je suis partie peu de temps après continuer mes études sur Paris. Je me suis installée avec mon ami, qui deviendra mon mari par la suite. Et franchement pour moi, une maison sans chat est une maison triste, alors nous sommes allés adopter une petite chatonne dans un refuge.

Tout ce qu’on savait d’elle c’est qu’elle avait été trouvée dans un grenier avec sa mère et ses sœurs. Cindy était très joueuse, intelligente. Elle faisait ses besoins dans les toilettes …. Jusqu’à ce qu’elle tombe dedans ! Elle savait ouvrir les portes et les placards, elle ramenait son jouet comme un chien quand on jouait avec elle.

Cindy

   

Mais nos études terminées nous étions moins présents à la maison à cause de notre travail et la petite s’ennuyait. Nous pensions donc adopter un deuxième chat, mais ce que nous ne savions pas c’est comment il allait arriver dans notre vie.

Un jour que nous nous promenions sur les quais, nous sommes rentrés dans une de ces minables animaleries. Nous savions que ce n’était pas une bonne chose car les animaux sont souvent issus d’élevages douteux, voir même de braconnage pour certains oiseaux. C’est plus la curiosité qui nous a fait entrer.

Là, un vendeur m’a déposé une petite boule de poils toute noire, apeurée dans les bras. Celle-ci c’est réfugiée dans mon cou en poussant des petits cris. C’était un chaton aux poils longs, gros comme une pomme. Je savais qu’il ne fallait pas acheter les animaux mais ce que je savais surtout c’est qu’il était hors de question qu’on le remette dans cette cage. C’est ainsi que Titan est arrivé dans notre vie. Il était à peine sevré, il a eu le coryza mais il fut très vite en pleine forme. 

 

C’est à peu près à cette époque que Cindy est tombée du septième étage en voulant attraper un pigeon. Elle a été blessée mais comme elle était jeune elle s’est vite remise.

C’étaient deux chats très différents. Elle était coquine, joueuse, vive et assez indépendante, même si elle pouvait se montrer particulièrement câline. Lui était très calme, un paquet de câlin, une vraie glue, pas une once de méchanceté.

 

Cindy nous a quitté à 16 ans d’une maladie foudroyante, Titan malgré des problèmes de santé dû à l’âge a vécu jusqu’à l’âge de 20 ans ! Ce fut un amour de chat !

Quand Cindy est partie au paradis, Titan déprimait alors nous avons adopté une petite chatte, Lyxy. Mon oncle avait trouvée toute la portée dans son jardin et les avait nourris.

Ils se sont tout de suite bien entendus et ça a redonné un coup de jeune à Titan qui avait déjà 15 ans à l’époque.

Cette petite chatte, Lyxy, est toujours avec nous,  aujourd’hui elle a huit ans. C’est une fausse indépendante, elle ne veut pas qu’on la prenne dans les bras et lui fasse des câlins, sauf quand c’est elle qui le décide !  C’est aussi une vraie râleuse. Par contre elle angoisse dès que nous nous absentons même pour une nuit, elle en perd ses poils sur les oreilles.

Lyxy

 

  

Titan et Lyxy

 

Au décès de Titan, c’est moi qui fus déprimée. Il a laissé un vide immense, il était toujours avec moi, dormait contre moi, dans mon cou.

J’ai toujours été sensible à la maltraitance animale, contre les éleveurs, à vouloir sauver les animaux dans la rue.

Il y a cependant une différence entre ce que l’on aimerait faire et ce qu’il nous est possible de faire.

Je ne peux être famille d’accueil, ni m’investir comme certains le font mais ce que je peux faire c’est adopter dans des associations de protection animale.

Alors ce fut une évidence d’aller à nouveau chercher un chaton dans un refuge.

Et c’est comme ça que j'ai découvert Gwada ! Ce fut une révélation !

Mais ça c’est une autre histoire car de son adoption a découlé la rencontre avec des personnes formidables, et une autre adoption. Gwada vient de Guadeloupe comme vous vous en doutez.

 

Chacun de mes chats, de mon enfance à aujourd’hui, a été différent de pelage et de caractère. Nous les avons tous aimés, respectés, soignés. Aujourd’hui ils sont trois à partager notre maison et les contraintes que cela impose ne sont rien par rapport à l’amour qu’ils nous apportent.

 L’histoire de Gwada est déjà évoquée dans celle de Papa Goro qui l’a sauvé.

Ecrit par Nelly et Mabel