La grande parade des oiseaux de Guadeloupe

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 Aujourd’hui les oiseaux de Guadeloupe se sont donné rendez-vous pour une grande parade.

Tous ont quitté leur lieu de vie, mangrove, forêt tropicale, zone montagneuse ou bord de mer selon les espèces pour se montrer sous leur plus beau jour.

Les colibris sont arrivés les premiers. Plusieurs familles se distinguent parmi eux.

Il y a les colibris huppés, les mâles sont de couleur vert olive avec des reflets métalliques avec une huppe sur la tête. Leur bec est fin et droit.

Peu après se présentent les colibris Madère ou colibris falle-rouge, leur plumage est noir avec de nombreux reflets. Leur nom vient des couleurs éclatantes de leur gorge qui est d’un  rouge profond. Leur bec est noir, plus long et plus incurvé chez la femelle.

Ils sont suivis de près par les colibris falle vert, aux couleurs dominantes vert et bleu. Leur bec est fin et recourbé.

     

Ce sont les plus petits oiseaux du monde, le huppé étant le plus petit d’entre eux. C’est une espèce protégée.

Ils commencent le spectacle. Leur vol est très rapide, leurs ailes peuvent battre jusqu’à 60 fois par seconde. Leur vitesse de pointe peut atteindre 70 kms à l’heure. Les colibris arrivent même à reculer quand ils mangent le nectar des fleurs.

 

Peu après, arrivent les sucriers. Ils ont le dos noir, deux raies sourcilières blanches et le ventre d’un jaune vif. Ils gonflent leur torse fièrement.

 

Comme les colibris ils se nourrissent du nectar des fleurs mais si vous laissez du sucre sur vos tables, ils viendront se régaler. 

Ils sont suivis de peu par les sporophiles rouges-gorges.

Les mâles sont noirs et reconnaissables grâce à une tache rouge brique sous la gorge et le dessus de l’oeil. On les appelle aussi les pères noirs.

Ils se pavanent devant les femelles qui n’ont pas le plumage aussi éclatant et les juvéniles qui ne l’ont pas encore.

En effet, les femelles ne leur ressemblent pas du tout, elles sont brunes sur le dos et grisâtres sur le ventre. Seul le dessous de leur queue est plus coloré, orange.

Ces oiseaux se nourrissent habituellement d’insectes mais viennent facilement chaparder des restes de repas chez vous. Ils ne sont pas farouches et n’hésitent pas à en quémander !  

Je n’ai pas réussi à les prendre en photo, j’en suis désolée mais cherchez dans la nature, vous en verrez certainement. Rappelez vous, les mâles sont noirs avec la gorge toute rouge.

Viennent ensuite les pics de Guadeloupe, appelés également tapeurs, au beau plumage noir. Ils mangent des termites, fourmis, larves d’insectes trouvés en crousant dans le bois mort d’où leur deuxième nom de tapeur. Ils apprécient aussi les fruits et les cabosses de cacao.

Ils défilent fièrement, arborant leurs belles plumes, couleur de jais.

Le pic de Guadeloupe est la dernière espèce endémique de Guadeloupe !  On ne la trouve nulle part ailleurs !

Une espèce endémique est une espèce naturellement restreinte à une zone limitée.

Il est un des emblèmes de la faune guadeloupéenne et se rencontre assez facilement dans le parc national de la Guadeloupe. 

 

Il est protégé mais aussi classé « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature.

En effet, il est menacé par la déforestation, l’urbanisation et par les rats qui se nourrissent de ses œufs.

Juste après sont arrivés les blancs hérons dits pique bœufs ou garde bœufs.

Ils ont quitté les bovins qu’ils déparasitaient pour venir montrer leurs longues pattes.

En effet le pique bœuf est haut perché. C’est un échassier.

Il est tout blanc et a le bec orange.

Il a fière allure et il le sait !

S’ils vivent le jour près des bovins, les pique-bœufs se regroupent pour dormir dans la mangrove.

Les voici au réveil, au petit matin.

 

Suivent ensuite les oiseaux de mer.

Les frégates superbes tout d’abord, viennent de plus loin, probablement de Barbuda. En effet cette espèce ne parvient plus à établir son nid sur l’île, sans doute à cause du dérangement provoqué par les engins nautiques.

Elles vivent au bord de mer et se nourrissent de poissons, méduses, calamars. Leur plumage n’étant pas imperméable, elles ne se posent jamais sur l’eau et ne plongent pas. Elles se joignent aux autres oiseaux prédateurs qui font sortir les proies à la surface de l’eau. Elles harcèlent ceux qui volent avec un poisson dans le bec jusqu’à ce qu’ils lâchent leur proie qu’elles rattrapent au vol. Elles peuvent également se nourrir de rebuts de pêche ou des jeunes tortues qui sortent du nid et rejoignent la mer.

Les frégates sont reconnaissables à leurs longues ailes étroites et à leur queue fourchue. Elles sont noires, les mâles ont une gorge blanche, les femelles une gorge rouge.

Comme ce sont de véritables acrobates des airs elles font une superbe démonstration à la parade.

Les pélicans bruns leur succèdent.

Ils ont de larges ailes arrondies, un bec grisâtre muni d’une poche, et les pattes palmées.

Ils viennent de la république dominicaine ou de Saint Barth’. En effet, le pélican brun qui niche en mangrove, ne trouve plus suffisamment de quiétude en Guadeloupe. C'est une espèce très sensible aux dérangements en nidification.

Ils volent mais savent aussi nager !

Ils ont déployé leurs ailes de plus de deux mètres d’envergure. Nul ne pouvait les égaler lors du défilé.

 

Les sternes royales sont aussi de la partie. Elles sont tellement jolies avec leurs becs orange, leurs petites crêtes noires et leurs belles queues noires.

Tous ces oiseaux nous ont offert un magnifique spectacle. Je n’ai pas pu les prendre  tous en photo, c’est dommage.

Si nous prenons la peine de les observer, nous pouvons découvrir d’autres merveilles chaque jour. Il y a tellement d’espèces. Toutes ne sont pas venues à la parade.

N’oubliez pas, levez les yeux, regardez les  …

Regardez-les voler, se nourrir du nectar des fleurs ou picorer des insectes.

Regardez les oiseaux de mer pêcher.

Observez le ballet des pélicans, leur envol, leur piqué impressionnant.

Mais écoutez les aussi … écoutez le chant des oiseaux … le matin au réveil c’est un vrai régal.

Comment s’appellent-ils en créole ?

Chez les colibris le foufou est le huppé, le madè ou falwoug est le madère ou falle rouge, le falvè est le falle vert. Le sicrié est le sucrier. Le pé nwé ou gwo bèk est le rouge gorge appelé aussi père noir. Le malfini  est la frégate. Le gran gosié est le pélican. Le tapé ou toto bwa est le pic de Guadeloupe. Le pik bèf. est lepique bœuf.

Au fait, vous pouvez me rappeler quelles sont les espèces protégées ??

Ecrit par Mabel

Merci à Hélène, Margrith, Valérie et Carlos pour leurs photos.