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Les animaux ont la vedette
3 janvier 2019

Daka et Plazza, ma plus belle histoire d'amour c'est vous

Daka_et_Plazza__ma_plus_belle_histoire_d_amour_c_est_vous 

 

J’ai adopté Daka, une petite chienne épagneul papillon noire, dans une association il y a sept ans. Un amour sans limite nous lie, une fusion totale.

  Daka 03 2018 - 2                     

Ayant créé une structure de services aux personnes dépendantes, je me suis occupée de personnes handicapées et âgées durant ces sept dernières années, sans jour de repos hebdomadaire.  Daka a toujours été avec moi, partageant toutes mes difficultés, toutes mes joies et mes peines.

Lorsque je l’ai adoptée, j’avais décidé qu’elle serait ma compagne pour toujours et que jamais je ne la laisserais, sauf bien sûr si j’avais un problème de santé. Mais si cela était arrivé, une amie devait prendre soin d’elle.

Pour mes vacances je n’ai jamais été plus loin qu’un gîte près de l’Ile de France où je savais que je pouvais l’emmener. Un chien est un être sensible, un être vivant auquel nous devons le respect.

J’ai vécu en Tanzanie, j’étais guide de safari par le passé. Dans la ferme où je vivais il y avait plus de 40 chiens. Je les aimais très fort. J’aimais aussi observer la vie sauvage dans la savane en guidant mes « touristes ». Et puis, j’ai dû partir. J’ai beaucoup pleuré car je laissais les chiens, je les ai entendu gémir la dernière fois que je suis allée les voir.

Je me suis promis à ce moment-là de ne jamais recommencer, de ne jamais plus faire de mal à un être sans défense qui m’a donné tout son amour. Je me souviens encore de petite Pepsi, malade, qui avait attendu mon retour de safari pour mourir dans mes bras. Et j’en pleure encore !    

Donc aujourd’hui, après plus de sept ans à me dévouer à nos ainés, j’ai pris un nouveau tournant dans ma vie, que je veux maintenant consacrer aux animaux.   

Un samedi d’octobre 2018, la présidente de l’association dans laquelle j’ai adoptée Daka m’a demandé d’aller à Orly accueillir des chiens qui arrivaient de Guadeloupe.

J’aurais voulu emmener Daka mais je ne pouvais pas.

À l’aéroport, j’ai retrouvé des bénévoles et la présidente de l’association.

Après l’atterrissage de l’avion, nous avons dû finaliser les papiers avant de pouvoir récupérer les animaux. Nous étions toutes stressées d’entendre les chiens aboyer. Ils n’avaient qu’une envie sortir de la cage dans laquelle ils étaient confinés depuis des heures.

J’essayais de retenir mes larmes en allant aux Douanes. C’était la première fois pour moi et ce furent des moments vraiment difficiles.

Enfin, je les ai vus arriver sur un Fenwick.  Nous avons ensuite, rapidement, coupé les ficelles qui reliaient les cages et les avons transportées, une à une.

   IMG-20181027-WA0013   

Je m’affairais à ouvrir une cage, puis une autre, j’ai posé un petit chiot dans les bras d’une bénévole pour qu’elle lui donne vite des croquettes. Et c’est alors que je vis une dame devant une cage ouverte au fond de laquelle se trouvait un grand chien, totalement apeuré, tétanisé. Il ne voulait pas en sortir et personne apparemment ne réussissait à l’en extraire.

Je pensai alors à ce qu’il avait enduré depuis qu’il était parti dans la zone du fret à Pôle Caraïbes, le remue-ménage autour de lui, le bruit de l’avion durant le voyage et maintenant les aboiements de ses congénères à l’arrivée.

J’appris alors que c’était une chienne et que ses petits avaient voyagé dans des cages séparées, par la force des choses. J’imaginais ce que cette maman avait enduré, d’être éloignée d’eux et de ne pas avoir pu les rassurer. Ils étaient sevrés fort heureusement et donc indépendants, sinon la famille n’aurait pas fait la traversée de l’océan.

Je suis parvenue à la faire sortir en douceur mais fermement malgré tout. Elle a bu et mangé mais ne bougeait pas. Elle restait comme pétrifiée là où je l’avais laissée. La dame qui la prenait en accueil essayait de l’emmener, en vain.

Nous n’avions plus qu’une solution, la porter jusqu’à la voiture. Elle n’était pas légère Plazza mais à deux nous y sommes arrivées.

Je l’ai vue partir à l’arrière du 4x4, j’étais inquiète car la dame vit seule et je pensais que cela allait être compliqué pour elle car manifestement Plazza aurait besoin de temps pour se sentir en confiance.

Mon cœur était plein de Plazza,. Quand j’ai retrouvé Daka tout naturellement je lui ai parlé d’elle, de son sauvetage, de son voyage, de son débarquement. Je lui ai dit que Plazza venait de l’île de Marie Galante, qu’elle avait été trouvée errante avec ses petits sur une plage.

   Plazza_plage      Plazza 00

 

Plus tard j’ai fait part de mon inquiétude à la responsable de l’association. Apprenant que la personne qui l’accueillait habite au troisième étage sans ascenseur, je me demandais comment Plazza allait se comporter devant les escaliers.

Je parlais sans cesse de Plazza à Daka, je lui disais qu’elle aurait peut-être bientôt une petite sœur. Je crois que déjà à ce moment-là je voulais l’adopter. Elle était dans mon cœur et je ne pouvais la laisser loin de moi.  De plus elle ressemblait beaucoup aux chiens que j’avais laissés en Tanzanie.

Le regard triste de Plazza  exprimait toutes les souffrances de son passé, il m’avait transpercée, envoûtée. J’étais bien, chez moi, avec Daka que j’adore mais je savais qu’il y avait la place pour un autre animal.

Par contre, je vivais dans un studio, à Puteaux, et j’avais bien conscience que deux chiennes dans un si petit espace ne serait pas chose facile. Et puis Daka est tellement fusionnelle avec moi, je ne voulais en aucun cas lui faire du mal ou la trahir. Accepterait-elle une petite sœur, déjà bien grande de surcroît ? Je n’arrêtais pas de cogiter.

Continuant à m’inquiéter pour Plazza, j’ai téléphoné à la dame qui l’avait accueillie et comme je le craignais elle avait des difficultés pour la gérer. Un de ses voisins devait l’aider pour la sortir. Si la chienne faisait quelques pas à l’extérieur, elle refusait de monter ou descendre l’escalier.

Là, le cœur s’est fait plus fort que la raison, je décidai d’aller la voir. Je l’ai trouvée prostrée, Plazza ne bougeait presque pas malgré toute l’attention et tout l’amour que lui donnait la dame.

J’ai donc appelé l’association pour dire que j’envisageais de prendre la chienne chez moi, que j’irais la chercher avec Daka.  Je n’avais qu’un studio moi aussi mais l’immeuble disposait d’un ascenseur.

Rendez-vous pris, nous nous sommes retrouvées en bas, dans les jardins, la dame était sincèrement désolée et m’a demandé de lui donner des nouvelles.

Plazza est montée toute seule à l’arrière de ma voiture ! Nous voilà parties, avec Daka sur le siège avant, elles étaient toutes deux attachées avec des ceintures de sécurité chien.

Arrivées chez moi, ce fut un peu plus difficile de faire sortir Plazza du véhicule, heureusement elle a rapidement suivi Daka.

Devant l’ascenseur, elle s’est cabrée, elle ne voulait pas y entrer, comme c’était prévisible, j’ai dû la forcer en la tirant. Au 8e étage, par contre pas de problème pour en sortir,  elle a suivi Daka et est entrée dans le studio. Je lui avais préparé une couverture sur des coussins dans le hall.

J’ai travaillé chez moi la plupart du temps, ce qui m’a permis de donner plus d’amour à Daka que par le passé et d’offrir tout ce que je pouvais à Plazza.

Daka se montrait très dominante mais Plazza s’en accommodait parfaitement.

Lorsque je devais m’absenter, je laissais Plazza sur son lit dans l’entrée et Daka dans la pièce principale du studio. Je fermais les portes. Je n’osais pas les laisser ensemble. J’aurais probablement pu mais j’avais peur car Plazza a une force physique que Daka n’a pas.

J’ai fait des photos de Plazza pour la mettre à l’adoption mais je savais au fond de moi que Daka et Plazza s’entendant, je ne voulais plus qu’elle parte, je voulais qu’elle continue sa route avec Daka et moi.    

 Plazza seule

Jour après jour, Plazza a continué à suivre Daka partout où elle allait lors des balades, à faire ses besoins au même moment, à sentir ce que Daka reniflait.

Et un jour, elle a suivi Daka qui descendait 3 volées d’escalier et pareil pour la remontée !

J’avais un chalet à la campagne, j’ai décidé d’aller y vivre, je me suis arrangée avec le travail. Nous y vivons aujourd’hui. 

C’est une petite maison en bois comme en Alaska, avec un poêle à bois pour se chauffer mais il y fait super bon vivre ! Et mes chiennes sont mes amours !

Elles disposent d’un terrain en friche de 2000 m2 totalement clôturé, le paradis pour elles.

 Plazza et Daka 22

Ma cabane est dans les bois et dans les bois les animaux font des trous, je me fiche des trous !

Plazza y a pris ses marques. Au début, elle dormait dans une petite pièce où j’avais mis la télé. Elle a commencé à se sentir bien, très bien.

Elle s’entend avec Daka aujourd’hui. Aucun de mes amis ne le pensait mais ils ont tous dû se rendre à l’évidence : la nature crée un équilibre et des règles, et lorsqu’elles sont suivies les problèmes sont évités. Bien des « hommes » devraient réfléchir à cela, Daka est petite mais dominante et Plazza, plus grande, est soumise. Ce sont leurs règles et je les respecte. Et elles les respectent ! C’est très bien ainsi !

Souvent Plazza s’assied sur la petite terrasse en bois et regarde le ciel, elle suit les avions du regard …… Sait-elle qu’elle a voyagé dans l’un d’eux ?

En balade, Plazza attrapait les mulots, Il y en a plein ici ! Elle chasse comme un renard. Elle sentait, sentait,  puis sautait les deux pattes avant sur sa proie. Au début je la laissais faire, mais, d’entendre les mulots couiner m’a fait mal au cœur donc maintenant je la laisse les débusquer mais je l’empêche de les tuer. Elle a à manger, je lui dis, je lui parle et elle comprend, elle les laisse et continue la balade.

Daka ne fait pas ses besoins sur le terrain, elle attend d’être en promenade. Plazza fait pareil.

 Automne 18 Daka Plazza

Lorsqu’il fait noir je n’aime pas les laisser courir sur le terrain car je ne les vois pas. Alors, les soirs je les sors en laisse. Lorsque je dis « pipi », Daka s’exécute, elle sait que c’est le dernier avant le lendemain. Et Plazza fait de même ……. Mimétisme, intelligence ?

Aujourd’hui, j’ai pris un autre créole en accueil, le bel Obama. Plazza ne dort plus dans la petite pièce télé mais avec Daka et moi sur mon lit et Daka ne grogne plus. Elle la laisse venir avec nous.

 Plazza et Daka

Voilà une histoire d’amour entre un humain et deux chiennes. Il y en a certainement des milliers d’autres. Pour moi c’est La plus belle que j’ai jamais vécue car je suis disponible (être au bon endroit au bon moment). Daka et Plazza me donnent un amour inconditionnel.  La seule chose qu’elles demandent c’est à manger mais c’est un besoin vital.

Les petits de Plazza ont tous trouvé de gentilles familles et coulent eux aussi des jours heureux.

Je donne régulièrement des nouvelles à la dame qui avait accueilli ma petite créole bienaimée, à son arrivée.

Ecrit par Muriel et Mabel

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Commentaires
E
content de vois que Plazza se sent mieux, j'ai hésité à la récupéré sur Marie-Galante tellement cette chienne est adorable, merci à vous pour le bien que vous lui faites
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J
C'est beau et vrai car je connais Muriel et Dakka , pas encore Plazza mais j'irai un jour au Chalet les voir ! c'est la ou je me sens si bien .....biz jany
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  • Ce blog est composé d'histoires qui ont pour but de sensibiliser les enfants au monde animal. Je pense particulièrement aux timouns de Guadeloupe où la condition des animaux est extrêmement difficile. Un fichier pdf est disponible dans chaque article.
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