Entente_cordiale

Je m’appelle Tiki, je vivais dans une maison, mais je ne m’y plaisais pas. Je me baladais beaucoup dans le quartier. J’étais attiré par une dame qui habitait un peu plus loin. Alors chaque jour, j’allais la voir quand elle rentrait du travail et je repartais dans la soirée.

Cette voisine s’est mise en quête de chercher ma propriétaire et de lui demander de bien vouloir s’occuper mieux de moi. La réponse n’a pas tardé, un matin, très tôt, j’ai été assez brutalement déposé devant sa porte. La personne qui me servait de maîtresse venait de se débarrasser de moi. Devant mon affolement cette gentille dame m’a pris aussitôt chez elle et elle m’a gardé pour toujours.

Je ne cherche plus à me sauver, je suis si heureux maintenant.

Un jour, j’ai vu arriver un petit chien, un setter, je ne sais pas si vous connaissez. Sa maman venait de mettre bas et ses bébés étaient placés les uns après les autres. Je ne comprends pas ces gens qui ne font pas stériliser leurs animaux. Tous ces chiots n’auraient peut-être pas la chance de tomber dans une bonne maison. Je pensais à mon vécu bien sûr.

M’enfin, Wakou, c’est ainsi qu’il s’appelait, était avec moi maintenant, donc pas de souci à se faire pour lui. Nous nous sommes immédiatement bien entendus. Quand Wakou sort faire sa promenade avec notre maîtresse, je les suis, il n’y a pas de raison que je reste seul. C’est parfois dangereux car il y a de la circulation mais je fais attention. Wakou est tenu en laisse donc il est mieux protégé. On joue ensemble sur le chemin du retour, j’aime bien me cacher et grâce au flair de Wakou, ma maîtresse me retrouve facilement. J’aime bien aussi squatter son panier pour le taquiner.

Nous dormons souvent ensemble, il pose sa patte protectrice sur moi, j’adore …

«S'entendre comme chien et chat» est une expression populaire déjà employée au XVIIe siècle pour désigner deux individus qui se disputent sans arrêt et ne peuvent cohabiter ensemble. Et bien ce n’est pas le cas de Wakou le chien et moi le chat … ni de nos copains car nous ne sommes pas restés seuls bien longtemps.

Une chatte qui venait d’avoir des bébés, a élu domicile dans le garage d’une maison du quartier. Encore une femelle non stérilisée, encore des petits innocents à placer, l’histoire se répétait … cette fois avec des chats.

La famille a gardé la maman et a distribué les chatons, c’est ainsi que nous avons accueilli la petite Minouche, la dernière à ne pas avoir été placée. Elle est toute mignonne et dort elle aussi dans les pattes de Wakou comme moi.

Au fil du temps, trois charmants bambins sont venus égayer la maison. Ils sont très gentils avec nous et nous leur rendons bien.

A Noël, nous avons fait la connaissance de Mimosa, c’est une chatonne qui a séjourné longtemps dans une clinique pour animaux. Elle avait une grave infection. Ma maîtresse l’a prise sous son aile protectrice, une de plus. Mimosa s’est très vite acclimatée chez nous. Elle apprécie le confort des tiroirs à chaussettes et s’est prise d’affection avec deux peluches des enfants qu’elle trimbale partout dans sa gueule. Le soir, elle aime beaucoup jouer avec les trois garçons. Tout ce petit monde se court après jusqu’à l’heure du coucher.

Wakou, Minouche et moi, plus tranquilles, les observons avec bienveillance, cette agitation nous amuse et nous fatigue parfois un peu, je l’avoue mais il faut bien que jeunesse se passe.

Ecrit par Mabel et Vannina

Entente cordiale

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