Coccy et sa soeur Nelle

Coccy_Nelle

La petite Coccy avait mis son plus bel habit, une jolie robe rouge, à grands volants.

Elle se frottait les ailes et se préparait à partir se promener. 

Sa petite sœur Nelle arriva en pleurs : « Coccy ! Coccy ! Je ne trouve plus mes vêtements.

Ils séchaient dans le jardin et le vent a dû les emporter.

J’aimerais aller me promener avec toi, comment vais-je faire ? ».

Coccy fouilla la chambre de Nelle, essayant de lui trouver de quoi s’habiller.

Mais elle ne trouva qu’une écharpe noire.

« Je ne peux pas m’enrouler dans une écharpe, » dit Nelle.

« Dès que je vais voler, je vais la perdre » et elle s’effondra en sanglots.  

« Que faire ? Que faire ? » Se demanda Coccy ?

Elle s’assit, et, la tête dans ses petites pattes, se mit à réfléchir très sérieusement tandis que Nelle pleurait toujours silencieusement.

« Si je coupais un volant de ma robe, crois-tu qu’il y en aurait assez pour te faire une petite jupe ? »

demanda-t-elle ?

« Oui on peut essayer ! lui répondit Nelle qui retrouvait son sourire.

Et Coccy sacrifia un volant de sa jolie robe pour sa petite sœur chérie.

Mais en la coupant, elle fit un gros trou avec les ciseaux. Nelle se remit à sangloter.

« De quoi j’aurai l’air moi avec une robe trouée, hi, hi, hi ».

Coccy était bien ennuyée. Elle avait coupé sa jolie robe pour rien et ne l’acceptait pas.

Elle allait trouver une solution.

Coccy était une petite fille courageuse, qui ne laissait pas abattre.

Elle prit l’écharpe, en découpa un petit rond et en quelques coups d’aiguille il prit place sur le trou.

« Voilà, Nelle, c’est réparé ! »

«  Mais je ne peux pas sortir comme ça ! «  Dit Nelle.

« Avec une robe rapiécée, j’ai l’air d’une pauvre misérable ».

« Mais, non » lui répondit sa grande sœur « Attends, ce n’est pas fini, je vais en coudre d’autres ! »

« Mais il n’y a qu’un trou «  lui répondit Nelle !

«  Et alors, pas besoin de trous pour coudre des pastilles, on va en coudre un peu partout, comme des petits pois, comme ça personne ne devinera que ta robe est trouée ! Tu vas voir comme cela va être joli ! ».

Et Coccy se remit au travail sans tarder.

Quand elle eut fini, Nelle sauta de joie et se froissa les ailes de plaisir.

«  Oh ! Coccy ! Merci ! C’est magnifique ! Personne n’aura une jolie robe comme celle là ! »

En regardant son chef d’œuvre Coccy se dit qu’elle devrait bien en faire autant.

Et aidée de Nelle qui découpait les pastilles dans l’écharpe, elle se fit aussi une robe à pois.

Quand elles eurent fini, elles enfilèrent leurs robes et se regardérent dans le miroir.

Elles étaient belles ! Elles étaient heureuses d’avoir si bien réussi !

Sans plus tarder, elles prirent alors vite leur élan et en quelques coups d’ailes arrivèrent sur la place du village.

Il venait de pleuvoir et tous les insectes pataugeaient dans les flaques d’eau.

Elles furent accueillies par le Scarabée : « Coccy ! Nelle ! Que vous êtes jolies !

Le Scarabée était le plus beau, avec ses reflets sur sa carapace, et elles furent émues d’avoir reçu un compliment de sa part. Toutes fières, elles se promirent de se confectionner d’autres robes rouges à pois noirs.

« On dirait deux jumelles » renchérit-il « On ne sait plus qui est Coccy et qui est Nelle ! »

« Appelez-nous Coccinelles ! »

Dirent les deux sœurs en riant, en se tournant vers l’assemblée, toutes rouges de confusion et de plaisir.

Le soleil venait de réapparaître et réchauffait la terre de ses rayons ardents.

« Regardez, vous êtes tellement jolies que le soleil est sorti vous admirer ! » s’exclamèrent tous les insectes ravis.

Depuis ce jour là, la légende est née, quand on aperçoit une petite coccinelle, on lui chante.

« Coccy ! Nelle ! Nelle !  Nelle ! Coccinelle ! Nelle ! Nelle ! Va vite dire au ciel qu’il fasse beau demain ! ».